CHAPITRE 12

Simone apporta jusqu'à la table un plateau avec un gâteau éclairé de dix-sept bougies. Bill et Tom se regardèrent, levant leurs sourcils et rigolant.

"Ne riez pas," les gronda Simone en posant le gâteau sur la table de la cuisine. "J'y ai passé des heures."

"Des heures?" dit Gordon en rigolant. "Elle s'est précipitée à la dernière minute avant que vous ne passiez la porte, les garçons."

Simone leva les yeux au ciel. "C'est pareil. Ne vous moquez pas de mes efforts culinaires."

"Ça a l'air super, Maman," dit Bill en souriant. "Merci."

"Merci," ajouta Tom.

"Et bien, c'est pas tous les jours que vos garçons ont dix-sept ans," dit Simone en s'asseyant avec tout le monde. "Je suis juste heureuse que vous ayez pu venir à la maison quelques jours."

"Tom se pencha en avant et observa le gâteau. "Ça fond."

"Merde," jura Simone. "Soufflez ces foutues bougies."

Bill et Tom rirent, penchant tous les deux leurs têtes et soufflant toutes les bougies sauf une."

"Ooh, il reste une bougie, hein? Qui a une petite copine?" taquina Gordon en faisant un geste vers la bougie allumée. Tom fit un clin d'œil et la souffla.

"Oh vraiment?" demanda Simone. Tom fit un grand sourire.

"Pas du tout," dit Bill

"Il y a quelqu'un de spécial dans ma vie," dit Tom avec un sourire discret.

"Qui?" demanda Bill d'un ton railleur.

"C'est pas tes affaires," répondit Tom d'un ton acerbe. Ses yeux s'attardèrent sur Bill qui se renfrogna.

"Peu importe. Maman, qu'est ce que tu m'offres?" demanda Bill

"Mangeons d'abord, ensuite on ira dans l'autre pièces pour les cadeaux," dit leur mère. "S'il y a des cadeaux," ajouta-t-elle malicieusement.

"Bien sûr qu'il y en a," dit Bill en la regardant couper le gâteau. Il sentit un coup de pied sous la table et leva les yeux. C'était Tom. "Quoi?" articula Bill silencieusement.

"Maman, Bill m'a donné un coup de pied," dit Tom. Simone leva les yeux au ciel.

"Maman, Tom arrête pas de me regarder," répondit Bill avec une voix de gamin.

"Les enfants, vous êtes givrés," dit Simone." Est-ce que vous faites ça à votre manager?"

"Il me souffle dessus," dit Tom

Gordon posa une assiette entre Bill et Tom. "Ok, ok, c'est marrant et tout, mais—”

"Agaçant," dit Simone. Elle sourit faiblement. "J'ai des flashbacks de quand vous aviez neuf ans."

Bill renvoya un coup de pied à Tom mais celui-ci coinça son pied entre ses jambes. Bill hoqueta doucement et se mordit la lèvre en souriant. Il remonta son pied le long des jambes de Tom. Tom secoua la tête, son regard intense sur Bill.

"Quel morceau vous voulez? Un bout de votre nom?" demanda Simone.

"Je veux le nom de Tom," dit Bill.

"Ouais, celui de Bill pour moi," ajouta Tom. Il serra ses jambes autour du pied de Bill et fit un sourire en coin.

Simone soupira mais coupa le gâteau quand même. Elle posa les assiettes devant Bill et Tom. "Vous avez régressé en mômes de dix ans."

"Nan on s'amuse juste avec toi," dit Tom. Sa main alla à son genou et serra le pied de Bill. Bill dut s'enfourner une bouchée de gâteau pour s'empêcher de réagir.

"C'est bon" dit Bill en avalant. "Le gâteau."

La main de Tom caressait gentiment la cheville de Bill qui s'étouffa presque avec son gâteau.

"Tu ne vas pas y goûter?" demanda Simone à Tom. Elle s'assit de l'autre côté de la table avec Gordon.

Tom lâcha le pied de Bill et attrapa sa fourchette. Bill grimaça et poussa son pied plus loin, glissant sur sa chaise.

"Bill, arrête!" siffla Simone. "Laisse ton frère tranquille."

Tom ricana. Bill laissa retomber son pied au sol et finit le reste de son gâteau. Il ne regarda plus Tom, il ne pouvait pas.

Quand ils eurent fini le gâteau et les cadeaux, il était assez tard. Simone et Gordon allèrent dans leur chambre, laissant Tom et Bill dans le canapé du salon avec Kasimir installé royalement entre eux. Tom lui grattait la tête. Il ronronnait profondément.

"Je vais au lit," déclara Bill. Il lança un coup d'œil à Tom qui ne leva pas les yeux du chat.

"Ok. Bonne nuit."

Bill se leva lentement, en fronçant les sourcils, et sortit de la pièce. Avec un dernier regard vers Tom, il grimpa les escaliers. Il marcha vers sa chambre, le ventre papillonnant. Il posa sa main sur la poignée puis se retourna.

Il ne voulait pas aller au lit tout de suite. Il entra dans la chambre de Tom, laissant la porte ouverte derrière lui, et s'assit sur le lit vide de son frère. L'odeur de Tom imprégnait les couvertures et il s'allongea dessus. Il savait que Tom pouvait entrer à n'importe quel moment, mais il s'en fichait.

Il bandait depuis le gâteau d'anniversaire.

Soupirant, il posa sa main sur son entrejambe, à travers son jean et serra. "Mon Dieu," gémit-il. Il augmenta la pression et frotta le talon de sa main contre son érection emprisonnée. C'était bon et pouvait être tellement meilleur. Il tendit les jambes en travers du matelas et s'allongea de son côté du lit. De tous les endroits où il avait été l'année passée, son côté du lit de Tom à la maison était son préféré.

Bill défit sa ceinture et son pantalon et le repoussa avec son boxer sur ses hanches et ses cuisses. Il tira sur son sexe, faisant glisser sa main de haut en bas de sa longueur. Il était si dur, si excité. Il savait qu'il était foutu quand Tom lui avait caressé la cheville sous la table. Ça avait été la première erreur.

Il aurait pu retirer son pied, mais il ne l'avait pas fait. Tout comme il aurait pu rester dans sa propre chambre. Bill savait que les choses qu'il faisait empiraient habituellement la situation mais il ne pouvait tout simplement pas s'en empêcher parfois. Il savait et espérait que Tom passerait la porte d'une minute à l'autre et s'il ne le faisait pas, Bill gémirait juste assez fort pour que Tom l'entende d'en bas.

Mais Bill n'eut pas à faire ça. Tom apparut dans l'encadrement de la porte, sa main agrippant fermement le bois.

"Bill," dit Tom d'une vois rauque.

Bill leva les yeux vers lui et soupira, se caressant toujours. "Désolé," dit Bill. Tom fit un pas en avant et ferma la porte derrière lui.

"Pourquoi est ce que tu es sur mon lit… à faire ça?"

Bill se fit une caresse longue et lente. "J'suis pas sûr."

"Oh? Je parie que si." Dit Tom. Il se tenait près du bord du lit. Son ombre recouvrant Bill. Bill sourit et enfonça son visage dans l'oreiller. "Bill, tu ne peux pas faire ça."

Bill ne leva pas les yeux. "Si je peux," gémit-il, sa main travaillant toujours.

"Je vais…" commença Tom. "Je vais faire quelque chose de mal si tu ne sors pas d'ici."

"Je ne sors pas d'ici."

"Pourquoi est-ce que tu m'envoies ces putains de signaux contradictoires?" demanda Tom, une pointe de détresse dans la voix.

Bill cessa ses mouvements et se redressa légèrement. "Mes signaux contradictoires?".

"Ouais."

"Et c'était quoi en bas? Avoir 'quelqu'un de spécial'? Putain, qu'est ce que je suis sensé faire?" Bill glissa lentement sa main sur son sexe et frissonna. Cette prise de bec avec Tom renforçait vraiment bien son érection.

"Ce que tu n'es pas sensé faire," dit Tom d'un ton égal, "c'est de venir sur mon lit pour te branler."

Bill serra son pénis en clignant des yeux et remonta ses genoux. "Je ne suis pas d'accord."

Tom alla sur le côté du lit, fixant Bill tout le long. Ses yeux traînaient sur les mains de Bill et ce qu'elles faisaient, et il aspira son piercing à la lèvre dans sa bouche. Bill savait que Tom était excité et avait besoin de se libérer.

"Assied toi," dit doucement Bill en désignant la place à côté de lui de sa main libre. "On n'a qu'à le faire ensemble."

"Tu veux que je-"

"Non," dit Bill. "En fait, je veux que tu fasses ce que je fais. Comme avant."

"Tu veux que je me branle avec toi?" demanda Tom

Bill hocha la tête. "On le faisait tout le temps, avant que tout ce bordel ne commence."

"C'est ce qui a commencé ce bordel," dit Tom, mais il s'assit près de Bill quand même. "Approche toi."

Bill fit un grand sourire et se rapprocha. Il descendit son pantalon un peu plus et se prit en main. "Hmm, c'est déjà meilleur."

"C'est l'attention qui te fait jouir," dit Tom, sans méchanceté.

"C'est toi qui me fais jouir," admit Bill. Il rencontra les yeux de Tom et frissonna sous le regard intense et assombrit de son frère. "Sors la, Tomi."

Tom grogna en réponse et défit son pantalon. Il glissa une main à l'intérieur et commença à se caresser. Bill fronça les sourcils.

“Tomi.”

"Quoi, je le fais."

"Oui mais…" Bill se sentit rougir, après tout ce temps. "Je veux te voir, tu sais."

Tom le regarda et lui fit un sourire en coin. "C'est pas comme si tu n'avais jamais vu. C'est pas comme si tu n'avais pas fait tout ce qu'il y a à faire avec."

Bill rougit encore plus. "Ouais… Aller."

 

Tom baissa les yeux alors qu'il repoussait son pantalon et son boxer sur ses hanches, taquinant toujours son piercing de sa langue. Bill regardait sa bouche intensément, puis ses yeux descendirent vers son bas-ventre. Tom était dur et semblait plus gros. Bill déglutit, sa bouche salivait presque de désir de le mettre dans sa bouche.

"Content?" dit Tom.

"Hm," murmura Bill. "Oui."

Il se glissa plus près de Tom, leurs épaules se frôlant presque. "Ne viens pas trop près," dit Tom. "J'ai la gâchette facile."

Bill rit et commença à ce caresser en même temps que Tom, conservant son rythme lent. "Tu te rappelles quand tu m'as appris à bien le faire?" demanda Bill, ses yeux se fermant.

"Tu étais désespérant," dit Tom. Bill tendit son autre main et tapa Tom sur le bras. "Mais j'ai déteint sur toi."

"Oui c'est vrai," dit Bill en se caressant plus fort. "A force de te frotter contre moi, tu m'as déteint dessus."

Tom émit un étrange son étranglé dans l'arrière de sa gorge et Bill ouvrit les yeux pour voir Tom s'empoigner furieusement.

"Calme toi," dit Bill. "Je ne veux pas que ça se finisse tout de suite."

"J'en ai rien à foutre, il faut que je jouisse," grogna Tom. Son sexe était rouge et humide et sa main glissait facilement sur sa longueur. Bill trouvait plus intéressant de regarder Tom se toucher que sa propre excitation.

"Je me rappelle qu'on n'en a pas parlé pendant un temps interminable," marmonna Bill. "Mais chaque nuit je venais te voir et tu le faisais pour moi."

"Han" gémit doucement Tom s'aidant à présent de son épaule et se penchant légèrement en avant. Les hanches de Bill partirent légèrement en avant et il appuya sa main à plat contre son sexe.

"Puis une nuit je l'ai fait pour toi," continua Bill. Il pétrissait son pénis avec ses doigts impatients et les contractait en faisant attention de ne pas se griffer avec ses ongles. "Puis je t'ai sucé."

"Putain, Bill, la ferme," gémit Tom en se laissant aller en arrière et en fermant les yeux. Bill laissa un sourire se former sur ses lèvres et il s'allongea à côté de Tom, collant son épaule contre lui. Il savait que Tom ne voulait pas vraiment qu'il se taise. Il baisait Tom mentalement et c'était très bon pour tous les deux.

Bill avança sa main libre vers la cuisse de Tom et la posa là, sentant la chaleur qui irradiait du bas-ventre de Tom. Il voulait tellement prendre possession du sexe de Tom, il pouvait le goûter. "J'aime encore vraiment beaucoup ton goût, Tomi."

"Han." Tom roula à l'opposé de Bill, se caressant intensément. Bill était étonné qu'il n'ait pas encore joui, et il se demanda ce qui l'en empêchait.

"Est-ce que tu vas jouir?" demanda-t-il d'une très petite voix. Tom gémit et ses hanches partirent en avant. Bill cessa ce qu'il faisait et roula vers Tom, s'appuyant sur son coude pour voir son frère se toucher. "Tu as l'air très dur."

"Euh, ouais," dit Tom, les joues toutes rouges. "Ne me regarde pas comme ça."

"Pourquoi pas?"

"Parce que…" Tom serra son sexe dans sa main et jeta un rapide coup d'œil à Bill. "Ça me donne envie de faire des trucs."

"Quels trucs?"

Tom gémit et fit un signe de tête à Bill. "Pourquoi est-ce que tu ne te branles pas? Tu as commencé tout ça."

" Tu as commencé tout ça," dit Bill avec insistance. "Quels trucs?"

"C'est surtout ta bouche…" la voix de Tom s'évanouit et il regarda le plafond en clignant des yeux. "Ta putain de bouche."

Bill se mordit la lèvre et se rapprocha de Tom. "Oh."

"Touche toi, Bill, je veux qu'on jouisse ensemble."

"Ok, mais remets toi sur le dos," dis Bill. Tom fit ce qu'on lui disait et Bill recommença à se toucher. Ils étaient allongés, épaule contre épaule, respirant lourdement et se jetant des coups d'oeils l'un l'autre. "Hmm, c'est si bon."

"Ça pourrait être meilleur," dit Tom.

Bill bougea ça main brutalement en avant. "Dis moi comment."

"Tu pourrais être à quatre pattes," dit Tom entre ses dents.

"Et qu'est ce que je ferais?"

"Ce n'est pas tellement ce que tu ferais," dit Tom en roulant ses épaules dans le mouvement et courbant son corps vers Bill. "Ah, putain."

Bill haleta. Il avait trouvé un bon angle et le conservait. "Dis moi ce que tu ferais alors."

"Je," dit Tom en respirant lourdement. "Je te… je te bai-"

"Sshh," chuchota Bill, son ventre se tordait. Il regarda le sexe de Tom, il était plus dur qu'il ne l'avait vu depuis un moment. "Quoi d'autre."

"Quoi d'autre?"

"Tomi," gémit Bill. "Soit plus créatif… Comme la fois où tu as utilisé ta langue sur mon cul."

Tom se lâcha et toucha l'épaule de Bill avec force. "Je ne t'ai jamais léché le cul."

Bill fixa son frère, l'air joueur, bougeant toujours sa main de haut en bas de son pénis. "Si tu l'as fait."

"Bill, "dit Tom

"Quoi?" Bill gémit doucement. "J'ai adoré."

Tom resta un peu bouche bée devant Bill puis remit sa main sur lui-même. "C'est vrai?" Il se caressa lentement.

"Qu'est ce que tu crois?" Bill leva les hanches et se pencha contre Tom.

"Je ne…"

"Pas toi?" Le visage de Bill se décomposa et il se lâcha.

"Non, tu es trop bête, laisse moi finir," dit Tom en levant les yeux au ciel avec ce qui semblait être un gros effort. "Je ne savait pas que ça t'avait autant plu."

"Tom, ta langue dans mon cul est ce à quoi je pense souvent quand je-" les yeux de Bill s'écarquillèrent et il se plaqua une main sur la bouche. "Merde."

Tom se contenta de lever les sourcils. "Toi aussi?"

"Tu penses à ça toi aussi?"

"En général je pense à toi qui fais des trucs, tu sais, à toi-même."

La bouche de Bill s'ouvrit et il fixa Tom. "Vraiment?"

"Ouais. Cette nuit où je pouvais t'entendre et…" Tom enfonça son visage dans l'oreiller et se caressa plus fort. Le ventre de Bill se contracta et il dut s'arrêter de se toucher ou il aurait joui.

"Je ne l'ai pas fait depuis," dit Bill d'une voix couinante. "Tu sais, me toucher comme ça."

"Je sais, tes ongles ont repoussé," dit Tom, le visage toujours dans l'oreiller. "J'ai écouté, juste pour être sûr."

"Tomi, regarde moi."

"Peux pas."

"Pourquoi?"

"Je ferai quelque chose et… putain."

Bill se mordit la lèvre. "Tu devrais vraiment regarder."

Tom enleva son visage de l'oreiller et regarda Bill. Très lentement, Bill leva ses doigts à sa bouche et commença à mordre les ongles de son index et de son majeur pour les enlever. "Bill?" murmura Tom.

"Ils sont trop longs, tu as raison." Bill continua à ronger les deux ongles jusqu'à ce qu'ils soient bien courts et lisses. Puis il tendit la main vers Tom et fit courir les deux doigts sur sa joue. "Hm?"

Tom se contenta de hocher la tête.

Bill se débarrassa complètement de son pantalon et de son boxer et écarta largement les jambes, remontant les genoux. Il se sentait très nu et exposé, surtout avec Tom qui le regardait si intensément, mais il se rappela qu'il avait été beaucoup plus nu avant. Ce n'était rien.

Mais quand même, son cœur battait très fort.

Il détourna le regard de Tom et remit ses mains sur son sexe. Il tira une fois dessus et gémit.

"Je peux le faire si tu veux," chuchota Bill.

Tom grogna. "Hum." Bill leva la main vers la joue de Tom à nouveau et glissa ses doigts jusqu'aux lèvres de Tom. "Qu'est-ce que tu fais?"

Bill sourit et glissa deux doigts à l'intérieur de la bouche de Tom. "Suce."

Tom s'exécuta et Bill gémit de plaisir. La langue de Tom s'enroula autour de ses doigts, léchant sa peau. Bill les retira après quelques instants.

"Est-ce que tu vas…?" Tom regardait Bill avec de grands yeux.

"Si tu promets de ne pas rire," dit Bill malicieusement. Tom secoua rapidement la tête et Bill laissa ses doigts humides glisser le long de son ventre. Il continua à les descendre jusqu'à ce qu'il atteigne la zone derrière ses testicules, et il soupira. Ça lui avait manqué. Ce n'était toujours rien comparé à quand Tom le faisait, mais peut-être que le fait qu'il regarde serait suffisant. "Hann."

"Continue. Entre les."

"Guide moi, dis moi quoi faire," le pressa Bill à voix basse. "Je le fais pour toi."

"Putain." Tom se pencha en avant et serra son sexe. "Bien, ouais, entre les."

Bill glissa profondément son index à l'intérieur de lui directement. Il haleta et contracta ses jambes en fermant les yeux. "Si bon," gémit-il.

"Mets en un autre, aller."

"Ok." Bill ajouta son second doigt et les fit rentrer et sortir, les tordant, faisant s'écarter ses chairs. Ça faisait un moment qu'il n'avait rien eu à l'intérieur de lui. "Tom."

Tom était assis, le dos appuyé contre la tête de lit. "Oui… trouve ta prostate, tu sais."

Bill soupira profondément et plia son doigt juste sur sa prostate. "Oh oui," gémit-il.

"Mon Dieu," dit Tom. Bill leva les yeux vers lui et leurs regards se rencontrèrent. "Les yeux de Tom étaient sombres et intenses. "Refais le."

Bill le fit, jurant et relevant ses hanches du lit. "Putain." Bill commença à bouger son doigt à l'intérieur de lui, l'appuyant contre sa prostate aussi fort qu'il l'osait. Le plaisir débordait sur la douleur. "Hann."

"Bill…" Tom se pencha par-dessus Bill, les deux mains libres." Est-ce que je peux…?"

Bill repoussa les mains de Tom avec son autre main. "Non, tu peux pas," dit-il, à peine capable d'énoncer ces mots.

“Bill.”

“Touche toi, il faut que tu te touches," dit Bill à bout de souffle. "On doit faire ça ensemble, putain."

"J'ai besoin de te sentir," dit Tom, la voix presque désespérée. Bill roula à l'opposé de Tom, ne le regardant plus. "Bill… je peux toujours… tout voir."

"Je peux pas," répondit Bill et il était soulagé qu'il ne puisse pas. Regarder Tom un instant de plus aurait conduit à quelque chose d'imprudent pour tous les deux. "C'est déjà assez mal qu'on fasse ça."

Il sentit la main de Tom dans son dos et se tendit, incapable de la repousser. "Tom, s'il te plait, touche toi putain."

"C'est ce que je fais. Je regarde ton… ouais."

Bill ferma les yeux. Tout était si intense et quand Tom lui serra la hanche, Bill jouit fort, pliant les genoux et enfouissant son visage dans le matelas. Il laissa échapper un sanglot sans larme et haleta contre la couverture, les doigts toujours profondément enfoncés en lui. Roulant sur lui-même et retirant lentement ses doigts, il regarda son frère de nouveau. Tom se caressait avec ferveur, les yeux au plafond.

"Tom," chuchota Bill. Il posa une main sur son ventre, mais ensuite il eut une autre idée. Il descendit sa main sur son sexe humide et le serra, recouvrant ses deux doigts de sa semence. Puis il tendit la main vers le visage de Tom et appuya ses deux doigts contre son menton. Tom écarquilla les yeux et regarda Bill. "T'en veux?"

Tom ne dit rien et se contenta d'ouvrir la bouche pour laisser entrer les deux doigts de Bill à l'intérieur. Bill hoqueta, se demandant si Tom pouvait tout sentir sur sa langue. Tom gémit autour des doigts de Bill. Apparemment ça lui plaisait car ses hanches partirent vers le haut et il jouit sur son ventre.

Bill retira ses doigts avec un pop et fixa Tom. "Tu aimes?"

Tom hocha la tête. "J'adore." Il pencha la tête en avant et attacha ses lèvres à celles de Bill. Bill n'eut même pas le temps de réagir avant de sentir la langue de Tom dans sa bouche.

Bill pouvait définitivement tout sentir sur la langue de Tom.

 

Quand ils se séparèrent, ils ne dirent rien. Bill attrapa son pantalon et son boxer au pied du lit et commença à les enfiler.

"Qu'est ce que tu fais?"

Bill regarda en arrière et vit Tom allongé là, les jambes écartées, le pantalon baissé, les mains sur le ventre. Bill déglutit et se força à détourner le regard. "Je retourne dans ma chambre."

"Après ça?"

"Surtout après ça," répondit Bill en se levant.

Tom resserra les jambes et remonta ses genoux, tirant son jean en haut de ses cuisses. "Tu as raison. Putain. On peut même pas… je sais pas, être frères."

"Tu ne me traites pas vraiment comme tel," dit Bill, souriant légèrement en remettant sa ceinture. "Je dis pas que je le fais non plus."

"Ouais," dit lentement Tom. "Il faut que je fasse des efforts sur ça. Je suis désolé. Pour ça."

"Et bien, ne le sois pas. J'ai commencé."

Tom sourit. "Oui, c'est vrai. C'est toujours l'un de nous deux qui commence."

Bill marcha vers Tom et posa une main sur son épaule. "Tu penses qu'on peut arrêter?"

"Je sais pas," dit Tom. "J'en ai pas envie, mais on devrait."

Bill fronça les sourcils. "Tu n'as pas envie d'arrêter?"

"Non, j'en ai jamais eu envie."

"Mais c'est… malsain," dit Bill. "Et tu arrêtes pas de courir les—”

Tom agrippa la main de Bill sur son épaule et la serra si fort que Bill gémit. "Quand pour la dernière fois m'as-tu vu avec une fille?"

"A notre fête," dit rapidement Bill.

"Quelle est la dernière fois où j'ai couché avec une fille?" La voix de Tom était profonde, froide. Bill frissonna et retira sa main.

"A toi de me le dire."

"Andreas a essayé de me foutre une branlée," dit Tom d'un ton égal. "Tu te rappelles?"

"Oh." Bill baissa le regard et ses épaules s'affaissèrent, il se sentait soudain très petit. "Wow."

"J'en ai pas vraiment eu envie non plus," dit Tom, sa voix s'adoucissant. "Je dis la vérité."

"Tu me fais du mal," fut tout ce que dit Bill. "Tu me fait vraiment beaucoup de mal."

"Je ne sais pas de combien d'autres manières je peux dire que je suis désolé. Je le suis, tu sais." Tom posa une main à l'arrière de la cuisse de Bill et serra. "J'attends juste que tu me pardonnes, que tu me laisses réessayer."

"Essayer quoi?"

Tom lâcha un souffle. "Je sais pas."

Bill hocha lentement la tête. "Je vais dans ma chambre… Si tu veux parler, juste parler, tu sauras où je suis."

Il commença à s'éloigner et Tom le laissa partir. Quand il fut dehors, il s'adossa au mur quelques instants. Il n'avait pas envie de quitter la chambre de Tom. C'était la meilleure partie du fait d'être à la maison, cette chambre. Pourtant Bill s'obligea à continuer sa route jusqu'à ce qu'il atteigne sa chambre et s'allonge dans son propre lit.

"Ça n'arrivera pas," marmonna-t-il pour lui-même.




**



"Tu viens?" appela Tom depuis le salon. Bill était dans la cuisine, essayant de porter deux Cocas, un paquet d'oursons gélifiés, un paquet de chips et deux Red Bulls en même temps.

"Oui!" répondit-il en criant, entrant difficilement dans la pièce. Ils étaient dans l'appartement du groupe, à essayer de composer des chansons pendant leur temps libre. Ils avaient un rare weekend de libre et alors que Georg et Gustav étaient sortis en boîte de nuit, Bill et Tom avaient décidé de rester et travailler.

Tom se leva et lui prit un Coca. "Merci," dit-il.

"Oh mais de rien, vraiment." Bill lui fit une grimace et laissa tout tomber sur le canapé.

"Il va plus y avoir de bulles maintenant," dit Tom d'un ton de reproche en désignant les Red Bulls et le Coca.

"Je m'en fiche." Bill et Tom s'assirent sur le canapé et Bill attrapa son cahier. "Tu as ta guitare?"

"Je l'ai." Tom tira sa guitare sèche sur ses genoux.

"Bien. Alors j'ai quelques idées," commença Bill, mais Tom commença à faire quelques accords et riffs sur sa guitare. "C'est quoi?"

"Quelques unes de mes idées," répondit Tom. Il fixa Bill et continua à jouer, battant la mesure avec sa tête.

Bill fronça les sourcils et pencha la tête sur le côté. "Ah ouais?"

"C'est la chanson 'Bill et Tom ont Besoin de Sexe', tu te rappelles?" Tom fit un grand sourire.

Bill ricana. "Ce n'est pas une vraie chanson."

"Aller, juste pour rire," dit Tom. "Elle a un bon son." Tom joua un peu plus, tapant le pied en rythme. Bill devait en convenir, ça sonnait vraiment pas mal.

"Ok, bien, tu veux que j'écrive des paroles sur ça ou j'sais pas."

Tom hocha la tête, toujours en jouant.

"Sur nous qui tirons un coup?" Bill fit une grimace. "Je n'ai pas envie d'écrire sur moi qui tire un coup, Tom."

"Bien, alors écris sur moi qui tire un coup."

Bill poussa le cahier sur le côté. "C'est ridicule."

Tom souriait toujours. "Aller, tu es très bien renseigné sur ce sujet : moi qui tire un coup." Il fit un clin d'œil à Bill

Les oreilles de Bill devinrent chaudes et il se pencha sur son cahier, griffonnant quelques paroles. Tom continuait à jouer. "Change un petit peu," suggéra Bill.

"Comme ça?"

Bill leva les yeux et regarda droit devant lui, penchant légèrement la tête. "Ouais… rejoue la première partie."

Il raya ce qu'il avait écrit avant et recommença. Tom arrêta de jouer et jeta un coup d'œil par-dessus son épaule. "Ouais, ça a l'air pas mal. Comment est-ce que ça fera?"

"Je sais pas encore." Bill fit une pause. "C'est quand la dernière fois que tu as tiré un coup, Tom?"

Tom recommença à jouer en secouant la tête. "Pas question."

"C'était moi?"

La musique s'arrêta de nouveau. Tom regarda le sol et pinça les cordes de la guitare. "Tu n'as pas besoin de demander."

Bill se pencha en arrière, posant ses pieds sur la table basse, et mit son cahier sur ses genoux. "Recommence."

Tom lança un regard noir à Bill mais recommença à jouer la chanson. Bill chantonna un peu bouche fermée et écrit rapidement. "Ça va être tellement indécent," marmonna Bill en écrivant. "Et on ne devrait pas perdre notre temps là-dessus."

"Oh, écrit pour t'amuser, pour une fois," dit Tom en baissant les yeux.

Bill soupira mais continua à écrire. Il pensait à leur bungalow en Espagne et à toutes les autres fois où ils avaient été ensembles l'année passée. Il écrit plus vite.

"Laisse moi lire un peu," dit Tom. Il s'arrêta de jouer et essaya de lire ce qu'écrivait Bill.

"Non," dit sèchement Bill en couvrant son cahier. "C'est embarrassant."

"Tu me laisses toujours lire tes chansons, " dit Tom.

"Ouais, mais mes chansons ne parlent généralement pas de toi en train de me baiser, pas vrai?"

Ils rougirent tous les deux, Tom se détourna et se remit à jouer de la guitare. Bill recommença à écrire. Les mots s'écoulaient de lui. Il avait beaucoup à dire sur le sujet.

"Joue plus grave," marmonna Bill.

Tom descendit ses doigts et joua les mêmes accords. Bill hocha la tête. "Je pense que j'ai un début."

"Laisse moi voir."

Bill tendit timidement le cahier à Tom et remonta ses genoux contre son torse. Il mordilla ses ongles alors que Tom lisait.

"Bill, c'est… Tu peux pas," dit Tom en riant. "C'est dégoûtant."

Bill leva les yeux au ciel. "Ha, ha. C'était juste pour rire."

Tom posa le cahier. "Je pense qu'on pourrait vraiment écrire quelque chose, pourtant. Sur ce hum. Sujet."

"Et quand les gens demanderont de quoi parle cette chanson, je pourrai leur dire…" Bill fronça les sourcils.

"Dis juste que ça parle de moi qui tire un coup." Tom sourit encore. "C'est la vérité."

"Ils voudront savoir toute l'histoire," protesta Bill.

"Ouais… peu importe, on gèrera. Aller. Ça serait cool d'avoir une chanson secrète, juste la notre."

Bill regarda Tom, plissant les yeux en y réfléchissant. "Mais ça ne le serait pas. Personne ne saurait vraiment de quoi ça parle."

Tom haussa les épaules et se pencha en arrière. "Bien, on la jette." Il tendit la main vers le cahier et Bill l'éloigna."

"Non," dit-il. "Je veux le faire."

Tom sourit et joua quelques accords. "Ok, on la fait."



**



"Alors, quel est le nom de cette nouvelle chanson?" demanda David en tapotant des doigts sur la grande table de conférence. Gustav, Georg et quelques hommes en costumes regardèrent tous en direction de Bill et Tom qui étaient assis en face d'eux.

"Reden," dit Tom. "Bill a écrit les parole, j'ai fait la musique."

"Ça parle de quoi?" demanda Georg en levant un sourcil.

Bill leva les yeux au ciel. "Ça parle de cette nuit où une fille a convaincu Tom de dormir avec elle dans un hôtel."

Georg et Gustav grognèrent et les hommes en costumes se tortillèrent, mal à l'aise.

"Ouais, c'est comme ça que ça c'est passé," ajouta Tom un peu fièrement.

"Reden," répéta David en l'écrivant. "Ok."

Bill et Tom se lancèrent un coup d'œil et se sourirent.

FIN CHAPITRE 12

 

catharsismenu

 

NAVHAUT